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Aux Portes de la Nuit - EP

by VAGUES

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Lucas Kozak
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Lucas Kozak Il traduit pleinement mes peurs et mon regard du monde. Ce point très subjectif n'efface en aucun cas la qualité et l'atmosphère musicale qui se dégage. A écouter la nuit, en espérant voir le lendemain. Favorite track: La Tempête.
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1.
Sous la lueur orangée du ciel Défilaient les souvenirs D’antan J’admirais l’horizon vermeil Quand tu t’es mise à sourire Soudain Le moteur s’emballe Et nos cœurs aussi On roule à toute allure Au bord des précipices On doute du futur Alors on s’y précipite Au volant d’une voiture volée Tu conduisais le voyage Au crépuscule Et moi le pauvre passager Je redoutais les virages Que tout bascule Le vent dans ses rafales Nous murmure que c’est fini On roule à toute allure Au bord des précipices On doute du futur Alors on s’y précipite À grandes hauteurs, les eaux couleur d’opaline Paraissent si brillantes et lointaines Le vent comme le temps a filé entre nos doigts Nous resterons désolés Au moins autant que les paysages Le long de la rive Tout ce qui arrive Reste sans incidence Le long du ravin On espère en vain Tomber sans conséquence Regard se perd Dans un virage Trop tard le verre Sur nos visages
2.
Impasses 03:38
Avec le temps qui passe On sent que tout s’estompe Perdus dans les impasses À s’en faire battre les tempes Après avoir vacillé Les lueurs finissent par s’éteindre Après qu’elles aient tremblé Les feuilles finissent par descendre Tombe la pluie Les feuilles mortes jonchent les impasses Les souvenirs et les regrets aussi Ignorées par les gens qui passent Balayées par le vent et la pluie Tombe la pluie Les yeux dans le vague Dans les reflets de pluie Les yeux dans le vague Dans les reflets de pluie Un jour nous irons nous recueillir Dans un jardin à l’abandon Comme des fleurs, en souvenir Ternies et fanées par les saisons Nous attendons toujours l’aurore Que la nuit s’achève, dans un bruit d’eau Qui saura, au lever du rideau Combien de nos pétales tombés encore ? La peur de vieillir La peur de vriller La peur constante Amère On se ternit On s’éternise On s’attend, longtemps Pour l’éternité
3.
Il demeure dans des sortes de limbes Il s’accapare puis laisse choir son ombre Jette un regard par la fenêtre Admire le velours du soir prendre déjà l’avenue d’en face Ces ombres lestes Équivoques et troubles Hésitant d’un trottoir à l’autre Avant d’aller verser dans le noir Pour fondre l’oubli sur la ville Une escadre de bateaux sans bruit Venue là de partout pour attendre Que s’ouvrent sans esclandre Les grandes portes de la nuit S’il y avait eu un moment de silence On aurait pu songer à renoncer à tout À essayer d’oublier qu’il fallait vivre Mais la vie nous traquait Il ne discernait plus Il ne distinguait plus Rien On s’est penchés, ombres penchées Qu’on épanchait au-dessus du vide On s’est penchés, ombres penchées Qu’on épanchait sur nos corps, avides On s’est penchés, sombres pensées Qu’on épanchait dans les terres arides On s’est penchés, sombres pensées Qu’on épanchait au-dessus du vide Le ciel semble refléter la vaste étendue de nos tourments Sous une pluie de questions, avec des regrets et des nuages Ainsi tourne le monde, au travers de l’obscurité menaçante et silencieuse Oh on se méfie de la lumière, on préfère la nuit Il n’y a de terrible en nous, sur la Terre et dans le ciel peut-être ce qui n’a pas encore été dit ; on ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes. Alors enfin, on fera silence, et on aura plus peur de se taire ; on sera délestés. Et le noir sous les réverbères continue de briller
4.
Illuminée de couleurs sombres La vieille ville ne dort jamais Tapi comme un enfant dans l’ombre Je me plie enfin à ce que je sais Les phares s’éteignent, les masques tombent On ne bouge plus désormais Et s’il fallait ne plus répondre De nos actes à tout jamais - Sur le rivage qui nous mène Dans un monde où il fait nuit Sous un nuage noir où règne La beauté de l’incendie - Violence - Un ciel teinté de bleu surplombe Les hommes devenus mécaniques La brume éparse nous incombe A coup d’armes automatiques Violence, violence Violente indifférence Violence, violente Mais toi à quoi tu penses ? - Je prends le large et je m’entraîne À courir plus vite chaque nuit Être à la marge ou à la traîne Spectateur d’un incendie - Violence - Vile nuit, que nous auras-tu donné ? Ciel bleu nuit, que laisses-tu présager ? - Je vois le ciel couleur bleu nuit Les débris d’un grand incendie Des méandres de nos esprits S’envolent par volutes éparses Et partent en fumée dense Des cendres, il ne renaîtra pas Le monde tire sa révérence Le monde s’en va
5.
La Tempête 12:26
Le vent se glisse lentement au ras du sol Tel ce serpent prêt à attaquer Un bruit d'alarme retentit au loin Baissons les armes jusqu'à demain Lourd silence écrase nos pensées Songes d'une vie volée - Les voiles se lèvent Les grands vents soufflent Contre les marées Qui sommes-nous face à ces immensités ? - L'air est si silencieux Asphyxie L'on montre du doigt Ces nuages alourdis et figés Porteur de tempêtes en devenir À rêver tromper l'incertitude Et le serpent s'apprête à mordre Aborder l'horizon Avant de le perdre de vue Accoster sans raison Et sans déraison non plus Au loin, je crus apercevoir Au milieu des nuages Une lueur - Les voiles se lèvent Les grands vents soufflent Contre les marées Qui sommes-nous face à ces immensités ? - Réveille toi. Lève-toi, fais quelque chose. Nous sommes en train de tout détruire. Ton espèce tue et détruit tout sur son passage. Est-ce qu’on m’entend ? Est-ce que quelqu’un m’entend ? Oui toi, qui t’affaires, à ne penser qu’à ta pauvre vie bien rangée, ton travail, maintenir ta corruption et ressasser tes pauvres petits problèmes. C’est à toi que je parle. Tu croyais que la vie était éternelle ? Réveille-toi, sans plus attendre. Notre grand navire est en train de sombrer, et il n’y a plus personne pour tenir la barre. Qu’est-ce qui t’empêche de te réveiller ? Les médicaments, la drogue, la bouffe et tout ce qu’on te jette entre les dents ? Crache tout ce que t’as, n’attends pas qu’on t’en donne encore un peu plus. Lève toi, montre ta force, montre à quoi tu sers. Vas les prévenir, tout est en train de foutre le camp. Cours les prévenir que s’ils continuent à s’en foutre, demain on sera sous l’eau et tout ce qu’il y avait de beau sera parti, enfoui, englouti, fini. On atteint un point de non-retour, alors préviens-les, préviens-toi que si on tarde encore un peu pour le savoir, faire de vraies choses et au moins alerter le reste du monde, ça va mal finir. Ça va vraiment mal finir. On va tous y passer, regarde moi quand je te parle. On va tous y passer parce que l’eau monte, les vagues se rapprochent et rien ne peut les arrêter. Absolument rien. C’est l’océan qui se révolte, qui cherche à faire face à nos erreurs. Si nous tremblons, et si nous blêmissons à la vue de toutes ces infamies, c’est parce que nous en sommes les seuls responsables. Incapables de se regarder en face, notre reflet nous est devenu impossible à supporter. La tempête arrive. Il faut juste le savoir c’est tout. Ça fait trop longtemps qu’on nous balance des terreurs qui s’avèrent fausses, mais cette fois c’est la bonne, cette fois il faut ouvrir grand tes yeux et tes oreilles : c’est fini. C’est fini, tu m’entends ? C’est terminé. On a perdu. A trop jouer aux cons, on a brisé ce qui nous permettait d’exister ; à jamais. Qu’est-ce qui nous a pris ? Pourquoi on a fait ça ? Pourquoi on ne s’en est pas rendus compte avant ? Pourquoi nos sirènes d’alarme ne se sont pas mises à hurler plus tôt ? On aurait pu, si on y avait pensé, faire quelque chose, sauver les uns, sauver les autres, se décider à être utile. Maintenant c’est trop tard. Le vent souffle, fort, les eaux montent, on sent la tempête arriver, incapables de rien, incapables de faire un choix. Alors on renonce à tout, enfin, on devra renoncer à tout. Le calme a beaucoup trop duré. Les eaux deviennent noires, troubles, mouvantes, indomptables. Dans le ciel, les nuages se rassemblent, obstruant la lumière du soleil. On ne comprend plus rien. Le navire tangue, avant de chavirer. La chute sera terrible. La noyade, inévitable. L’équipage, anéanti. Le naufrage, accompli. L’océan va se soulever, et qu’est-ce qu’il restera après la tempête ? Rien. Le vide, le néant. Rien.

about

Enregistrement & mixage à La Cafetière Studio (01)
Mastering : Mathieu Monnot

credits

released October 23, 2020

Tous droits réservés - 2020
© Musique : VAGUES
Textes : Yann Ponthus

Artwork d'après une photographie d'Isabel Lojo

Streaming Spotify, Deezer, Apple Music : smarturl.it/Auxportesdelanuitvag

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about

VAGUES Lyon, France

Créé en 2016, VAGUES est un groupe de rock qui s'inscrit dans la lignée de la nouvelle scène française. À l'image des vagues s'alternent un rock électrique et des couleurs post-rock/shoegaze, pour créer une musique en clair-obscur.

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